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Un orchestre fantôme

Des musiciens défunts

Ont élu leur royaume

Dans les lignes de mes mains

 

Dirigés par ma peine

Chaque jour ils me foudroient

Marches funèbres, requiems

Sont leur "Hymne à la Joie"

 

Tandis qu'un blanc piano

Me voile le regard

Et pleure pianissimo

Un opéra brouillard

 

Les violons crescendo

Se nourrissent de mes larmes

Et jouent fortissimo

Toutes les noires de la gamme

 

Sans oublier les cuivres

Qui hurlent mon passé

Comme une cavalerie ivre

Qui ne fait que charger

 

Tandis qu'un blanc piano

Me voile le regard

Et pleure pianissimo

Un opéra brouillard

 

Ponctués de cent cymbales

Qui à coup de tonnerre

Fêlent ma dernière étoile

En plein cœur de l'hiver

 

Adagio de souvenirs

D'il était toi et moi

Pas envie d'applaudir

Ce bien triste opéra

 

Tandis qu'un blanc piano

Me voile le regard

Et pleure pianissimo

Un opéra brouillard

 

Tandis qu'un blanc piano

Me voile le regard

Et pleure pianissimo

Un opéra brouillard

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